LES PREMIERES IDOLES



Les Premières Idoles

Des statuettes vieilles de plus de 30 000 ans

Sciences & Vie N°683, janvier 2004

Les premières idoles

Des milliers d'années avant les vénus opulentes du gravettien, les hommes sculptaient des êtres hybrides, des chevaux ou des « danseuses » graciles...

Ces fascinantes figurines reposent la question de l'origine de l'art.

Une idée répandue veut que les hommes de la préhistoire aient inventé l'art figuratif en peignant des animaux sur les parois des grottes. L'art pariétal aurait ainsi été le père de tous les arts à venir comme le montrent certaines des plus anciennes peintures de la grotte Chauvet (Ardèche), âgées de près de 33 000 ans. Quant à la sculpture, aux premières figurations humaines, elles seraient apparues plus tard, sous la forme des célèbres vénus du gravettien, il y a environ 28 000 ans. Ces femmes aux formes opulentes, symboles de féminité et de fertilité, marquant dans l'imaginaire collectif la naissance des premières valeurs de l'humanité, toutes centrées sur la femme ou, plus exactement, la mère. Que n'a-t-on lu ou entendu à propos de ce matriarcat primordial, surtout dans les années 1970 ? Sous l'influence des philosophes marxistes puis soviétiques dès les années 1930, puis d'intellectuelles féministes comme Simone de Beauvoir ou Margaret Mead, ces vénus ont permis de réévaluer le rôle de la femme dans la préhistoire et de doter l'humanité d'un nouvel âge d'or, une ère de non-violence, d'osmose idyllique avec la nature (1).
Ces idées schématiques résistent de moins en moins aux découvertes archéologiques. Récemment encore, l'archéologue américain Nicholas Conard annonçait la mise au jour de ce qui pourrait être la plus ancienne oeuvres d'art : une statue d'homme-lion exhumée dans la grotte de Hohle Fels, non loin d'Ulm, dans le sud de l'Allemagne (lire Sciences et Avenir n° 680, octobre 2003). Le dix-septième objet de l'âge glaciaire découvert dans cette région. « Ces représentations figuratives, aussi bien humaines qu'animales, remontent à -34 000 ans au bas mot, peut-être même un peu plus, explique Marcel Otte, archéologue à l'université de Liège (2). Il s'agit de figurines d'os ou d'ivoire en forme de cheval principalement, mais aussi humaine. Ces dernières sont assez ambiguës cependant : ce sont des êtres hybrides avec un corps d'homme et un visage caché, comme par une cagoule, ou avec une tête de lion comme à Hohle Fels. »
Ces figures qui appartiennent à la culture aurignacienne, la même que celle de la glotte Chauvet, seraient plutôt masculines, comme en atteste la proéminence visible à l'entrejambe. Mais tous les préhistoriens ne sont pas d'accord. Elisabeth Schmid et Ute Wolf, qui ont reconstitué la statuette à tête de félin de Hohenstein-Stadel (voir photo Homme-Lion de Vogelherd), estiment qu'il s'agit plutôt d'une femme-lionne. D'autant plus que ces êtes hybrides ne portent pas de crinière. « Mais, rétorque Marcel Hotte, les lions des cavernes (Panthera leospeala) n'appartenaient pas à la même espèce que les lions d'Afrique. Si bien qu'il est possible que les mâles n'aient pas eu de crinière. »
Homme-lion de Vogelherd, 32000 ans, 28,6 cm, aurignacien.jpg
L'homme-lion de Vogelherd

Façonnée à la même époque que les félins de la grotte Chauvet, en Ardèche, cette remarquable figurine de 32 000 ans est une des plus importantes oeuvres d'art mobilier de l'aurignacien (hauteur 28,6 cm). Les morceaux de cette sculpture en ivoire de mammouth ont été retrouvés en 1939 parmi des centaines de fragments dans l'abri de Hohenstein-Stadel (Bade-Wurtemberg) en Allemagne. Non étudiés, ces débris n'ont été redécouverts qu'en 1969 ; la reconstitution a pris près de 20 ans. Les préhistoriens débattent : homme-lion ou femme-lionne ?
Pour en ariver à une représentation incontestablement féminine, il faut remonter à -30 000 ans, avec une statuette de serpentine verte sculptée découverte en Autriche, en 1988. « Fanny » (voir Danseuse de Galgenberg) ne ressemble pas aux opulentes vénus ultérieures. Elle s'apparente plus à une jeune danseuse. Son sein gauche est déporté par un mouvement que l'artiste a fort bien suggéré. De la même manière, la Dame à la capuche touvée à Bras-sempouy (Landes), -29 000 ans, un des rares visages aussi bien dessiné, semble trop frêle et juvénile pour incarner une lourde déesse de la fertilité ! L'aurignacien n'était peut-être pas plus matriarcal que ne l'est notre époque.
Reste à comprendre ce que ces premières idoles ont a nous dire de leurs auteurs. « Selon moi, suppose Marcel. Otte, ce qui fait la particularité de ce premier art est le fait qu'il soit tridimensionnel, que les objets sculptés peuvent être pris en main facilement, d'autant qu'ils sont réalisés en ivoire, un matériau symbolique : c'est la défense du mammouth, l'arme animale que l'homme s'approprie en la sculptant. C'est à l'aurignacien que l'homme moderne va réutiliser pour la première fois les os, les cornes et les défenses animales pour en faire des statuettes ou des outils. »
Parler d'homme moderne n'est pas une formule creuse : sa constitution était presque plus « moderne » que la nôtre. Son front haut et très droit, tout comme sa posture. Peut-être originaire de l'Iran actuel ou du Proche-Orient, l'homme de l'aurignacien devait se sentir très différent des néandertaliens lorsqu'il tomba sur eux en arrivant, il y a 35 000 ans, en Europe centrale. « La cohabitation qui en est résultée explique peut-être pourquoi c'est dans cette région, et nulle part ailleurs auparavant, que l'art est apparu » , remarque Marcel Otte. Ce sont deux mondes différents qui se rencontrent et probablement deux métaphysiques. Contrairement aux hommes modernes, les Néandertaliens n'ont pas produit d'art mobilier ni, a fortiori, pariétal (3). Pour l'archéologue belge, c'est bien dans cette confrontation entre deux humanités différentes que nos ancêtres ont puisé leur inspiration.
« Les statuettes étaient peut-être un moyen de se rassurer, de légitimer ses origines, celles de son clan » , précise-t-il. Les hommes-lions de Hohle Fels et de Hohenstein-Stadel étaient-ils les totem d'une tribu qui aurait choisi comme ancêtre mythique le lion, grand prédateur dont elle s'attribuait les valeurs ? Ou s'agissait-il de fétiches, d'amulettes permettant à des chamans (dont l'existence ou non à l'époque est très discutée) d'offrir un peu de la force du félin aux malades ?
Les statuettes de l'aurignacien étaient souvent rassemblées dans un endroit donné de l'habitat. Il est plus rare de les retrouver à proximité de tombes, comme à Sungir, en Russie, où l'une des inhumations contenait, en plus de magnifiques parures constituées de milliers de perles, un très beau cheval poli. Ce qui exclut, a priori, qu'elles aient participé majoritairement à des rites funéraires. La tentation est grande d'y voir une statuaire religieuse, disposée dans ce qui pourrait s'apparenter à des chapelles ou de petits temples : plus que des totems, ces statuettes auraient alors bel et bien figuré des dieux et des déesses.
« L'art mobilier est trop rare à l'aurignacien, une quinzaine de pièces en ronde bosse au total, pour émettre autre chose que des hypothèses, d'ailleurs tout à fait recevables, note de son côté le préhistorien Denis Vialou (4). Ce qui est certain en revanche, c'est que le développement du lobe frontal de l'homme moderne a entraîné des capacités conceptuelles inédites, un rapport nouveau et particulier avec l'animal, de nouveaux systèmes de représentation du monde. » Peut-être aussi des facultés d'abstraction et des croyances qui ne devaient pas être très différentes des nôtres. C'est ce que postulent ou sous-entendent la plupart des spécialistes et qui fait dire à Marcel Otte, à propos des hommes-lions, qu'ils étaient « une combinaison mythologique ». Mais peut-on réellement parler de mythologie ou de religion chez les hommes de l'aurignacien ? Le fait est que ce premier art nous touche. Son esthétique nous est « évidente », peut-être plus proche encore que des styles artistiques postérieurs, l'art pariétal gravettien par exemple, ou issus de tribus aborigènes actuelles. En outre, certaines idoles, les hommes-lions notamment, évoquent irrésistiblement des divinités ultérieures, comme la déesse égyptienne Sekhmet ou le Temps infini tel que se le représentaient les Perses (un dieu à tête de lion). Et que dire de la Dame à la capuche ? Un véritable portrait, la première tentative de représentation réaliste pour Edouard Piette, qui la découvrit en 1894. Mais la représentation de la réalité importait-elle autant aux hommes de Cro-Magnon qu'à un Constantin Meunier, peintre réaliste de la fin du XIXe siècle ? Probablement pas : le visage de la Dame est très stylisé.
Parce qu'il a quelque chose de gracieux, de familier, que n'auront pas les monstrueuses vénus du gravettien, l'art mobilier de l'aurignacien est une énigme. il semble surgir du néant sans repentir, maîtrisé dans sa forme et riche d'intentions. Ni réaliste ni outrée, la patte aurignacienne a produit des objets très divers et souvent expressifs. Hormis les hommes-lions, les statuettes ne sont pas figées par une symétrie hiératique : la femme peut danser et les chevaux galoper. Il faudra attendre l'époque magdalénienne - 200 siècles -, pour retrouver la même dynamique figurative, poussée cette fois-ci à son extrême : celui du tout esthétique où même les propulseurs de sagaie (qui n'existaient pas à l'aurignacien) sont décorés. 200 siècles, autant dire une éternité où se succéderont un nombre inconnu de peuples et, en Europe occidentale, deux nouvelles cultures, totalement différentes, la gravettienne et la solutréenne, cette dernière étant originaire d'Afrique.
Vers -28 000 ans, en effet, ce ne sont plus les mêmes populations qui occupent l'Europe. L'explosion de l'art mobilier traduit d'autres préoccupations que celles qui animaient les premiers hommes modernes. « Il s'agissait de populations stabilisées, presque sédentaires, qui chassaient les troupeaux de mammouths lors de leurs migrations, explique Marcel Otte. Ils devaient avoir une théologie largement consacrée à la fécondité. » Tout connue les fossoyeurs du paléolithique qui conquièrent l'Europe il y a 15 000 ans. Les premiers agriculteurs du néolithique sont eux
aussi sédentaires. A l'instar des gravettiens, leurs idoles seront des femmes obèses symboles de fécondité et garantes, pour le coup, d'un possible matriarcat. Curieusement, les hommes du gravettien avaient une morphologie différente de ceux de l'aurignacien. Les restes osseux montrent la résurgence de caractères archaïques, robustes, partiellement néandertaliens. Y a-t-il eu métissage entre aurignaciens et néandertaliens ou adaptation au climat rigoureux de l'âge glaciaire ? Le débat reste ouvert.

Patrick Jean-Baptiste avec Bernadette Arnaud

1) La Femme des origines, image de la femme dans la préhistoire occidentale, Claudine Cohen, Belin-Herscher, 2003.
2) Préhistoire des religions, Marcel Otte, Masson, 1997.
3) Une protofigurine, « le Masque », a toutefois été retrouvée sur le site moustérien de la Roche-Cotard, Indre-et-Loire.
4) Au Cceur de la préhistoire. Chasseurs et artistes, Denis Vialou, Découverte Gallimard, 1996.

Chronologie
Chronologie


LA VÉNUS DE BEREKHAT RAM

La statue anthropomorphe attribuée à Homo erectus mise au jour sur le plateau du Golan.
Statue anthropomorphe attribuée à Homo Erectus, découvert sur le plateau du Golan.jpg
Statue anthropomorphe attribuée à Homo Erectus, découvert sur le plateau du Golan
Taillée dans du tuf basaltique, cette figurine découverte sur le site acheuléen de Berekhat Ram, à la frontière israélo-syrienne, serait à ce jour la plus ancienne « sculpture » du monde. Ouvre probable d'Homo erectus, la statuette a été retrouvée entre deux niveaux de cendres volcaniques datés de -230 000 ans et -800 000 ans. Face aux doutes soulevés lors de sa découverte, les analyses microscopiques effectuées par l'anthropologue américain Alexander Marshack ont incontestablement démontré qu'elle a été faite de main d'homme. Depuis, une autre création d'Homo erectus aux formes humaines plus marquées a été dégagée en 1999, à Tan-Tan, dans le sud du Maroc.
Son âge se situerait entre 300 000 ans et 500 000 ans, selon une récente parution de la revue Current Anthropology.
B. A.


AURIGNACIEN (-35 000/-28 000 ANS)

Figures et symboles

Il y a 35000 ans, le chasseur des temps glaciaires "l'homme de Cro-Magnon", s'est répandu à travers la planète. En Europe, il sculpte, grave, polit et peint l'ivoire et la pierre. De l'Atlantique au Don, ou au Levant, son art mobilier révèle la richesse de son imaginaire symbolique. Les gissements allemands de Vogelherd et Hohenstein-Stadel ont en particulier livré d'extraordinaires statuettes.

Dame à la capuche - Visage originel

Dame a la capuche, paleolithique, 29000 ans.jpg
Dame a la capuche, paleolithique, -29 000 ans.jpg
Avec ses traits délicats sculptés dans l'ivoire, la Dame à la capuche est un des rares visages humains du paléolithique (29 000 ans) qui nous soient parvenus. Découverte en 1894 à Brassempouy dans les Landes, elle doit son nom à la résille qui enserre sa chevelure. Ce motif à croisillons recouvrait de nombreuses coiffes féminines.

La « Danseuse » de Galgenberg.

Danseuse de Galgenberg, trouvee a Stratzing (Autriche), 32000 ans, 7 cm, schiste vert.jpg
Danseuse de Galgenberg, trouvee a Stratzing (Autriche), 32000 ans, 7 cm, schiste vert.jpg
On l'appelle « Fanny » ou encore « la Danseuse ». Trouvée en 1988 près de Stratzing, en Autriche, elle est la plus ancienne vénus paléolithique connue. Haute de 7,2 cm, cette représentation féminine vieille de 32 000 ans a été sculptée dans du schiste vert.

Le bestiaire de Vogelherd

Animal de Vogelherd (1), Allemagne, 32000 ans, ivoire.jpg
Animal de Vogelherd (1), Allemagne, 32000 ans, ivoire.jpg
Animal de Vogelherd (2), Allemagne,  32000 ans, ivoire.jpg
Animal de Vogelherd (2), Allemagne, 32000 ans, ivoire.jpg
Cheval de Vogelherd (Allemagne), 32000 ans, ivoire.jpg
Cheval de Vogelherd (Allemagne), 32000 ans, ivoire.jpg
Cheval, lion ou bison sculptés dans l'ivoire : plusieurs statuettes en ronde bosse de 32 000 ans d'âge ont été exhumées dans la première moitié du XXe siècle à Vogelherd en Allemagne, dans la même vallée que le célèbre homme-lion (voir p. 76). Expression esthétique d'une mythologie, ces figurines au modelé remarquable avaient le corps orné de petites cupules et de croisillons gravés. Il est impossible devant ces réalisations d'imaginer qu'il s'agit d'un art débutant. Elles témoignent d'une tradition artistique certainement plus ancienne.

Homme-lion de Vogelherd, 32000 ans, 28,6 cm, aurignacien.jpg
L'homme-lion de Vogelherd

Façonnée à la même époque que les félins de la grotte Chauvet, en Ardèche, cette remarquable figurine de 32 000 ans est une des plus importantes oeuvres d'art mobilier de l'aurignacien (hauteur 28,6 cm). Les morceaux de cette sculpture en ivoire de mammouth ont été retrouvés en 1939 parmi des centaines de fragments dans l'abri de Hohenstein-Stadel (Bade-Wurtemberg) en Allemagne. Non étudiés, ces débris n'ont été redécouverts qu'en 1969 ; la reconstitution a pris près de 20 ans. Les préhistoriens débattent : homme-lion ou femme-lionne ?

L'Europe des glaces

Europe des glaces
Europe des glaces
A la phase froide de l'aurignacien vers -32 000 ans succède un bref épisode tempéré. Le début du paléolithique supérieur moyen (-32 000 ans/ -18 000 ans) se situe pendant cette interstade. Une nouvelle phase de froid débute entre -27000 et -22 000 ans avec un pic, la dernière glaciation, vers -22 000/-18 000 ans. C'est au cours de cette phase de froid extrême que de larges parties de l'Europe du Nord seront recouvertes par l'inlandsis (calotte glaciaire).


GRAVETIEN (-28000/-18000 ans)

Sous le signe des vénus

Tandis que les derniers Néandertaliens s'éteignent inexorablement dans le silence de leur ultime refuge de Gibraltar entre -28 000 et -22 000 ans, de plantureuses figures féminines sont sculptées en quantité par nos ancêtres Homo sapiens. De l'Atlantique au Don. De l'Italie au Rhin. Ventre et poitrine hypertrophiés, taillées dans l'ivoire, le bois, la pierre, ou modelées dans l'argile, ces « vénus » symbolisent la fécondité. Certaines semblent même avoir été produites en série comme l'ont montré les découvertes de Dolni Vestonice, en République tchèque. Avec les étonnantes sculptures retrouvées à Kostienki, en Russie, ces oeuvres semblent les éléments d'une tradition culturelle puissante qui aura duré des milliers d'années.

Vénus au Casque

Venus au Casque, de Dolni Vestonice, Rep Tcheque, terre cuite, 26000 ans.jpg
Venus au Casque, de Dolni Vestonice, Rep Tcheque, terre cuite, 26000 ans.jpg
Trouvée avec d'autres en 1925 à Dolni Vestonice, en République tchèque. Réalisées en terre cuite, à partir d'une pâte mêlant argile et os pulvérisés, ces statuettes prouvent qu'il ya 26 000 ans les hommes savaient faire des fours et porter la température à 400 °C... Pour des raisons obscures, de nombreuses statues ont été volontairement brisées.

Vénus en calcaire du Don

Venus en calcaire, de Kostienli, Russie, 24700 ans, 13,5 cm.jpg
Venus en calcaire, de Kostienli, Russie, 24700 ans, 13,5 cm.jpg
Découverte en 1988 en Russie à Kostienki, sur le Don, cette vénus en calcaire de 24 700 ans est, de loin, l'une des plus grosses sculptures de l'âge glaciaire. La taille de ce fragment qui a survécu est de 13,5 cm. Une lanière semble passer autour de ses poignets et son ventre.

Vénus de Sireuil

Venus de Sireuil, Dordogne, 27000 ans, calcite.jpg
Venus de Sireuil, Dordogne, 27000 ans, calcite.jpg
Dordogne (-27 000 ans). Agenouillée, cambrée, cette figurine sans tête a été sculptée dans de la calcite, d'où son aspect translucide.

Tête féminine

Tete feminine, de Dolni Vestonice, rep Tcheque, 25000 ans.jpg
Tete feminine, de Dolni Vestonice, rep Tcheque, 25000 ans.jpg
Cette tête féminine, qui provient également de Dolni Vestonice (-25 000 ans), est l'un des rares exemples de visage paléolithique, dont les traits, bien dessinés, peuvent se lire. Généralement, les têtes de femme de l'époque sont à peine figurées, réduites à un triangle ou globuleuses, sans regard.

« Polichinelle »

Polichinelle, venus de Grimaldi, Ligurie, Italie.jpg
Polichinelle, venus de Grimaldi, Ligurie, Italie.jpg
une des vénus de Grimaldi, Ligurie, Italie.


MAGDALENIEN (-18000/-10000 ans)

Chefs-d'oeuvre des temps glaciaires

Au moment où l'immense glacier nordique connaît son extension maximale vers -18 000 ans, la création artistique des chasseurs magdaléniens est à son apogée. Devant le front glaciaire se trouvent de vastes prairies parcourues par de grands troupeaux de rennes et de mammouths. C'est l'époque de Lascaux et d'Altamira. Les magdaléniens sont les maîtres des plus belles oeuvres du paléolithique supérieur et du travail de l'os.

Bâton percé du Mas-d'Azil

Baton perce du Mas d'Azil, Ariege, 15000 ans, servait a redresser a chaud les pointes de sagaies.jpg
Baton perce du Mas d'Azil, Ariege, 15000 ans, servait a redresser a chaud les pointes de sagaies.jpg
Ariège, (-15 000 ans), bois de renne. Il servait à redresser à chaud les pointes de sagaie.

Bison à tête retournée

Bison a tete retournee de l'abri de la Madeleine, Tursac, Dordogne, 15000 ans, os.jpg
Bison a tete retournee de l'abri de la Madeleine, Tursac, Dordogne, 15000 ans, os.jpg
De l'abri de la Madeleine, à Tursac (Dordogne),15 000 ans.

Propulseur dit du Faon à l'oiseau

Propulseur dit du faon a l'oiseau, Le Mas-d'Azil, Ariege, 18000 ans, os.jpg
Propulseur dit du faon a l'oiseau, Le Mas-d'Azil, Ariege, 18000 ans, os.jpg
Le Mas-d'Azil, Ariège.

Les bisons du Tuc d'Audoubert

Bisons du Tuc d'Audoubert, Ariege, 14000 ans.jpg
Bisons du Tuc d'Audoubert, Ariege, 14000 ans.jpg
Ce mâle et cette femelle modelés par les magdaléniens dans l'argile ont été découverts en 1912 en Ariège, dans un réseau de cavités qui comprend aussi les grottes d'Enlène et des Trois-Frères (-14 000 ans).

Propulseur de Bruniquel

Propulseur de Bruniquel, bois de renne, 18000 ans, Aveyron.jpg
Propulseur de Bruniquel, bois de renne, 18000 ans, Aveyron.jpg
Taillée dans un bois de renne, cette arme en forme de cheval (-18 000 ans) a été trouvée en Aveyron. Utilisé pour lancer une sagaie, le propulseur augmentait la puissance du jet.

Hyène en ivoire

Hyene en ivoire, grotte de la Madeleine, 15000 ans.jpg
Hyene en ivoire, grotte de la Madeleine, 15000 ans.jpg
Provenant de la grotte de la Madeleine.

Le « chasseur » de Laussel

Chasseur de Laussel, Dordogne, 27-22000 ans.jpg
Chasseur de Laussel, Dordogne, 27-22000 ans.jpg
Dordogne (-27 000/-22 000 ans). Une des rares représentations masculines du paléolithique occidental.




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Animal de Vogelherd (1), Allemagne, 32000 ans, ivoire
Animal de Vogelherd (1), Allemagne, 32000 ans, ivoire.jpg
Animal de Vogelherd (2), Allemagne,  32000 ans, ivoire
Animal de Vogelherd (2), Allemagne, 32000 ans, ivoire.jpg
Baton perce du Mas d'Azil, Ariege, 15000 ans, servait a redresser a chaud les pointes de sagaies
Baton perce du Mas d'Azil, Ariege, 15000 ans, servait a redresser a chaud les pointes de sagaies.jpg
Bison a tete retournee de l'abri de la Madeleine, Tursac, Dordogne, 15000 ans, os
Bison a tete retournee de l'abri de la Madeleine, Tursac, Dordogne, 15000 ans, os.jpg
Bisons du Tuc d'Audoubert, Ariege, 14000 ans
Bisons du Tuc d'Audoubert, Ariege, 14000 ans.jpg
Chasseur de Laussel, Dordogne, 27-22000 ans
Chasseur de Laussel, Dordogne, 27-22000 ans.jpg
Cheval de Vogelherd (Allemagne), 32000 ans, ivoire
Cheval de Vogelherd (Allemagne), 32000 ans, ivoire.jpg
Chronologie
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Dame a la capuche, paleolithique, 29000 ans
Dame a la capuche, paleolithique, 29000 ans.jpg
Danseuse de Galgenberg, trouvee a Stratzing (Autriche), 32000 ans, 7 cm, schiste vert
Danseuse de Galgenberg, trouvee a Stratzing (Autriche), 32000 ans, 7 cm, schiste vert.jpg
Europe des glaces
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Homme-lion de Vogelherd, 32000 ans, 28,6 cm, aurignacien
Homme-lion de Vogelherd, 32000 ans, 28,6 cm, aurignacien.jpg
Hyene en ivoire, grotte de la Madeleine, 15000 ans
Hyene en ivoire, grotte de la Madeleine, 15000 ans.jpg
Polichinelle, venus de Grimaldi, Ligurie, Italie
Polichinelle, venus de Grimaldi, Ligurie, Italie.jpg
Propulseur de Bruniquel, bois de renne, 18000 ans, Aveyron
Propulseur de Bruniquel, bois de renne, 18000 ans, Aveyron.jpg
Propulseur dit du faon a l'oiseau, Le Mas-d'Azil, Ariege, 18000 ans, os
Propulseur dit du faon a l'oiseau, Le Mas-d'Azil, Ariege, 18000 ans, os.jpg
Statue anthropomorphe attribuee a Homo Erectus, decouvert sur le plateau du Golan
Statue anthropomorphe attribuee a Homo Erectus, decouvert sur le plateau du Golan.jpg
Tete feminine, de Dolni Vestonice, rep Tcheque, 25000 ans
Tete feminine, de Dolni Vestonice, rep Tcheque, 25000 ans.jpg
Venus au Casque (Symbole sexuel (Rep. Tcheque, Dolni Vestonice, terre cuite, -26000 ans)
Venus au Casque (Symbole sexuel (Rep. Tcheque, Dolni Vestonice, terre cuite, -26000 ans).jpg
Venus au Casque, de Dolni Vestonice, Rep Tcheque, terre cuite, 26000 ans
Venus au Casque, de Dolni Vestonice, Rep Tcheque, terre cuite, 26000 ans.jpg
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